
Avant de passer au bilan, un bref retour en arrière s’impose, afin de mieux comprendre le chemin parcouru depuis les débuts de la Coalition.
2021 – Création de la Coalition pour rassembler le savoir-faire et l’expertise des organismes de conservation dans le but d’augmenter la protection des collines Montérégiennes et porter ce message d’une même voix.
2022 – Financement provincial pour réaliser les plans de conservation. Participation à la COP15 sur la biodiversité. Participation à la COP15 sur la biodiversité.
2023 – Dévoilement des plans de conservation locaux et d’un grand plan régional. Démarches de financement aux niveaux provincial et fédéral pour accélérer la conservation dans le sud du Québec (ACSQ) par la mise en œuvre des plans de conservation des Montérégiennes.
2024 – Poursuite des démarches de financement et amorce de la réalisation des plans de conservation. Participation à la démarche de statut de protection de Paysage humanisé pour les collines sur le territoire de la CMM
UN BILAN EN 5 POINTS
Un sondage effectué auprès des 13 membres de la Coalition a permis de dégager cinq avancées en matière de conservation des Montérégiennes. En voici les grandes lignes.
- UNE COMMUNAUTÉ MOBILISÉE
Des milliers de personnes ont été à l’œuvre sur le terrain : visiteurs des collines, les partenaires du milieu, les bénévoles motivés, les équipes de travail et même des entreprises locales. Tous travaillent avec conviction pour devenir riches de nature!
Par exemple, au Mont-Royal seulement, plus de 1400 bénévoles se sont impliqués cette année. Au total, les activités ont rejoint près de 14 000 personnes, dont 309 groupes d’élèves, 107 randonnées animées auprès du grand public, 672 participations à l’école de la forêt et 519 participants au camp de jour, etc.
2. LE TERRITOIRE PROTÉGÉ S’AGRANDIT!
L’équivalent du parc Maisonneuve – environ 60 hectares – a été protégé en un an seulement. Sachant que chaque petite parcelle de territoire protégé a un impact positif sur la biodiversité, les écosystèmes et sur le bien-être humain, c’est un gain important.
Un autre exemple se situe autour du Mont Saint-Hilaire, où 32,7 hectares ont été protégé sous forme de servitudes de conservation et d’acquisitions à des fins de conservation! C’est beaucoup pour un territoire hautement convoité.
3. UNIS CONTRE LES PLANTES EXOTIQUES ENVAHISSANTES (PEE)
Une des menaces identifiées à l’échelle du territoire est la prolifération des PEE! Elles sont omniprésentes, mobilisent temps et ressources, mais l’énergie a été au rendez-vous pour y faire face!
À cet effet, TOUS les organismes de conservation sont intervenus sur les PEE cette année, à l’instar des Mont Yamaska et Rougemont où des activités de sensibilisation et d’arrachage et la création d’une capsule vidéo pour identifier et éradiquer le nerprun ont été réalisées.
4. CONCENTRÉ D’EXPERTISE ET DE SAVOIR-FAIRE À l’OEUVRE
Que ce soit en géologie, en aménagement, en biologie, cartographie, géomatique, etc., une abondance de compétences a été mise à contribution et continue de l’être au quotidien.
Un exemple inédit ; l’équipe de CIME Haut-Richelieu, qui œuvre au Mont Saint-Grégoire a localisé une nouvelle espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable, la desmodie nudiflore (Hylodesmum nudiflorum) !
5. DE L’IMPACT À L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE
Encore plus d’interventions ont été menées ou sont en cours sur les collines Montérégiennes! Impressionnant de constater ce qui est accompli en si peu de temps.
- Présentation des pratiques agroforestières durables aux propriétaires privés et des outils existants pour conserver les boisés
- Rencontre avec des décideurs et création de communautés de pratiques pour sensibiliser à la gestion des espaces verts.
- Création d’un Aide-mémoire municipal pour intégrer la connectivité écologique dans la planification territoriale (ecocorridorslaurentiens.org),
- Participation à la démarche de paysage humanisé de la CMM
- Plan d’action pour le développement de sentier et sensibilisation du public aux bonnes pratiques à adopter en nature
- Restauration de sentier pour contrôler l’érosion
- Naturalisation de chemins forestiers
- Corvée de nettoyage
- Création d’exclos à chevreuil
- Caractérisation botanique
- Inventaire des sentiers non balisés dans le but de produire une cartographie des éléments sensibles et des menaces pour les propriétaires
- Plans d’aménagement et restauration des milieux forestiers