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Rougemont, le 14 septembre 2021 –

Plus que jamais préoccupés par le sort des Collines Montérégiennes : Les organismes de conservation font front commun pour demander un plan d’action

Les collines montérégiennes marquent le paysage de la région métropolitaine, de la Montérégie et de l’Estrie et font partie du quotidien de plus du tiers des Québécois.es. Or, les défis rattachés à leur protection et leur mise en valeur demeurent nombreux. Pour faire progresser le dossier, neuf (9) organismes de conservation s’unissent en créant une coalition pour que leurs préoccupations quant au sort des collines montérégiennes soient portées d’une même voix auprès des instances municipales et gouvernementales. La Coalition souhaite relancer les efforts de concertation et accélérer l’élaboration d’un plan d’action régional qui sera accompagné de mesures au plan réglementaire et financier. Dix ans après le dépôt d’un diagnostic portant sur l’état des Montérégiennes, la création d’un groupe de travail à la Communauté métropolitaine de Montréal annoncée en août 2021 donne espoir à la Coalition de réaliser des gains significatifs d’ici 2025.

Des préoccupations communes dirigées vers plus d’une trentaine d’acteurs publics La Coalition interpelle 22 municipalités, 9 MRC, 2 agglomérations, la CMM et les gouvernements provincial et fédéral pour assurer la pérennité des collines Montérégiennes qui se résume en cinq grandes actions : la protection, l’accessibilité, la connectivité, la reconnaissance et le soutien des collines montérégiennes . 

PROTÉGÉES

  • Assurer la protection légale à perpétuité des collines Montérégiennes;
  • Assurer l’intégration des Montérégiennes dans tous les documents de planification et les outils d’aménagement du territoire.

CONNECTÉES

  • Assurer la connectivité entre les collines Montérégiennes et les massifs forestiers par des liens naturels.

ACCESSIBLES

  • Permettre l’accès et les usages de détente, récréation et ressourcement dans les limites qui permettent de protéger la biodiversité;

RECONNUES

  • Faire valoir l’image identitaire des Montérégiennes comme « ensemble »;
  • Faire reconnaître la valeur identitaire de ce patrimoine collectif (naturel, historique, culturel et paysager).

SOUTENUES

  • Développer du financement et des outils adaptés à chacune des Montérégiennes pour soutenir les actions et mission de conservation.

Une pression accentuée sur des milieux emblématiques

Les membres de la coalition constatent une hausse marquée de l’achalandage et une croissance du développement des collines montérégiennes qui, combinées aux impacts des changements climatiques, contribuent à l’accélération de la dégradation de leurs milieux naturels. Préoccupée par la situation, la Coalition rappelle l’urgence de collaborer et d’agir pour identifier et mettre en oeuvre les bons outils ainsi que le 1 financement adaptés à chacune d’elles pour reconnaître leur importance et réaliser des actions primordiales visant à protéger, restaurer et connecter ces milieux naturels essentiels pour le bien-être de la collectivité.

Les Montérégiennes forment un ensemble de collines uniques au Québec. “Chacune de ces collines représente un élément identitaire fort du paysage. Sur le plan écologique, les montérégiennes constituent des îlots de biodiversité et des maillons essentiels pour la connectivité et la résilience des communautés des Basses-Terres du Saint-Laurent. Il faut dès aujourd’hui les protéger, les restaurer et les connecter.” précise Geneviève Poirier, responsable de l’engagement des communautés du Centre de la Nature du mont Saint-Hilaire.

“La région de l’Estrie possède un riche capital naturel et un patrimoine paysager distinctifs. Sans un développement planifié adéquatement et une utilisation durable des ressources naturelles, ces richesses sont menacées. Ensemble, nous pouvons travailler à la conservation des milieux naturels d’intérêt écologique.” ajoute Stéphane Tanguay, directeur, Nature Cantons-de-L’Est.

“Les changements climatiques et la croissance démographique créent des pressions considérables sur les écosystèmes, il s’avère donc primordial d’agir pour préserver notre patrimoine collectif naturel pour le bénéfice de nos communautés et des générations futures. La Société de conservation du Mont Brome joint sa voix à la coalition pour faire reconnaître l’importance des Montérégiennes et la nécessité de les protéger.” ajoute Camil Poulin, président, Société de conservation du Mont Brome.

“Les collines montérégiennes se situent sur un territoire occupé par plus du tiers de la population du Québec. Pour les communautés qui les voisinent, ce sont des milieux de vie indispensables à leur bien-être, remplis d’histoire et de patrimoine. ajoute Hélène Panaïoti, directrice générale des Amis de la montagne. 

Des milieux étudiés et des problématiques déjà bien identifiées 

Dix ans se sont écoulés depuis la collaboration des organismes de conservation à l’élaboration d’un Diagnostic identifiant les enjeux relatifs à la protection et à la mise en valeur des collines montérégiennes . Selon Pascal Bigras, 1 directeur général de Nature-Action Québec, “ce diagnostic est toujours d’actualité. La nécessité de limiter les usages incompatibles avec la mise en valeur des Montérégiennes demeure et le besoin d’encadrement des interventions au moyen d’une réglementation, de normes, de programmes d’éducation et de mécanismes de concertation est manifeste.” 2 

Un appel à l’action et à la concertation 

En 2016, les participants aux Assises, organisées par la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Montérégie-Est avaient identifié l’importance de produire un plan d’action conjoint s’inscrivant dans une vision commune pour 3 les Montérégiennes. Cinq ans plus tard, les organismes de conservation sont toujours en attente de ce plan d’action conjoint.

Pour Bryan Osborne, vice-président de la Fondation du Mont-Saint-Bruno, “ce regroupement d’organismes constitue une riche source de connaissances pertinentes aux discussions et à la planification des projets de conservation et de connectivité.”

Comme gestionnaires et acteurs sur le territoire dont certains depuis plus de cinq décennies, les membres de la coalition lancent un appel auprès de tous les intervenants pour que soient posées dès maintenant des actions concrètes et concertées. Des démarches ont été entreprises pour inclure d’autres acteurs de la conservation qui oeuvrent sur le territoire montérégien qui comprend entre autres les collines d’Oka et de Rigaud, lesquelles connaissent des problématiques semblables. “Nous sommes plus que jamais préoccupés par les pressions accrues du développement résidentiel et par l’impact des activités récréatives qui sont de plus en plus intensives” souligne Michelle Durand, administratrice de CIME Haut-Richelieu.

“Chaque organisme surveille de près son territoire et travaille à réaliser des gains au niveau local pour assurer la protection de nos milieux les plus sensibles. Mais une véritable protection doit tenir compte de ce qu’il adviendra sur un horizon à très long terme. Prendre parole de manière regroupée nous permet de rejoindre la population et les décideurs publics et que ces derniers entérinent des statuts particuliers et permanents de protection.”, souligne Pierre Pontbriand, coordonnateur, Association du mont Rougemont.

“Les collines montérégiennes ont une grande valeur écologique et constituent un élément du patrimoine du Québec qu’il est important de préserver. Travailler collectivement permettra d’accroître la conservation de ce milieu naturel unique et d’en protéger nos espèces rares et menacées. Ensemble, nous pouvons créer un patrimoine pour les générations futures.”, conclut Julien Poisson, Directeur de programmes, Sud du Québec, Conservation de la nature Canada

La coalition salue la récente décision de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM)4 de créer un groupe de travail visant la reconnaissance et la protection des collines montérégiennes et propose d’y participer activement. L’intention de la coalition est de s’assurer que des outils et qu’un financement substantiel soient déployés pour les cinq prochaines années afin de soutenir les objectifs de protection adaptés à chacune des collines, et ce, avec une vision d’ensemble du paysage montérégien.

À propos des organismes à la base de la coalition

Les organismes sont : Association du Mont Rougemont, Centre de la Nature du mont Saint-Hilaire, CIME Haut-Richelieu, Conservation de la nature, La Fondation du Mont Saint-Bruno, Les amis de la montagne, Nature-Action Québec, Nature Cantons-de-l’Est, Société de conservation du Mont Brome.

Les acteurs de la conservation oeuvrant à la conservation et la mise en valeur du mont Rigaud et des collines d’Oka sont invités à se joindre à la Coalition. Les richesses de biodiversité que recèlent ces deux territoires et les problématiques rencontrées sont les mêmes que pour les collines montérégiennes.

Les collines au-delà de la formation géologique

Pour la coalition, la protection et la connectivité des collines comprend les Montérégiennes qui marquent la plaine du Saint-Laurent et de l’Estrie – soit les monts Royal, Saint-Bruno, Saint-Hilaire, Saint-Grégoire, Rougemont, Yamaska, Shefford, Brome, Mégantic, les collines d’Oka et Rigaud. Toutes partagent une biodiversité exceptionnelle et menacée.

1 – Diagnostic et identification des enjeux relatifs à la protection des collines montérégiennes. CRÉ Montérégie Est. 2012.
2 – Diagnostic p. 93
3 – Diagnostic p. 97
4 – La CMM approuve la création d’un groupe de travail sur les collines montérégiennes et d’Oka

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Renseignements média :
Olivier Lapierre
olivier.olpr@gmail.com

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